Les ailes de l’enfer, c’est un point qui traînait depuis plusieurs années sur ma carte urbex. Loin de Lyon et trop connu à mon goût, je ne me pressais pas pour y aller. Et puis, par hasard, je suis passé à côté lors d’un road trip urbex. J’ai décidé d’aller voir de plus près. Il faut dire que nous sommes ici en présence d’authentiques avions militaires de l’armée française. Rien que pour ça, c’est un spot urbex à faire.

Les ailes de l’enfer

Dans leurs belles années, c’étaient des fleurons de l’armée française. Mais ça c’était avant – ils ont été déclassés il y a une quarantaine d’années. Ensuite ils ont fait partie des collections d’un musée de l’aviation. Et maintenant ils rouillent dans un coin d’un petit aérodrome de campagne.

Il sont 3 avions – ou peut-être devrais je dire carcasses. A une époque il étaient plus nombreux, mais les autres sont maintenant à l’abri dans d’autres musées. Je doute que ces 3 derniers déménagent un jour car ils sont en mauvais état. Ils ont été en partie désossés par les pilleurs, essentiellement au niveau des cabines de pilotage.

Je viens de passer une petite heure à me renseigner sur les histoires de ces 3 naufragés. C’était très intéressant, je me suis cultivé, je suis maintenant un peu moins ignorant en terme d’histoire aéronautique. Je ne nommerai pas les avions que j’ai vu – ça serait des indices trop évidents pour les retrouver, question de protection du lieu. Mais je vais vous résumer leurs petites histoires.

Alpha

Le premier spécimen et le plus petit est un avion à réaction subsonique (oui je mets un lien vers wikipedia. Car je l’ai lu mais n’ai pas bien compris. Je vous explique quand même : c’est un avion qui va vite et qui doit faire pas mal de bruit). Pouvant accueillir 2 pilotes, c’est un avion conçu dans les années 50 à la demande de l’armée française. Au départ c’était pour l’entrainement des pilotes de chasse. Ensuite il a aussi été utilisé comme avion de patrouille acrobatique et occasionnellement comme avion d’attaque.

L’exploration est rapide puisqu’on peut juste en faire le tour et se prendre pour un pilote dans ce qui reste de la cabine.

Bravo

Le deuxième avion est nettement plus intéressant. C’est un avion de transport commercialisé lui aussi dans les années 50 à la demande de l’armée française. Il est atypique de par sa forme. En effet il ressemble plus à une baleine – certains iront jusqu’à dire un suppositoire – qu’à un avion tel qu’on les connait. Récemment j’ai eu la chance de voir voler ce même modèle dans une manifestation aéronautique. C’était un joli spectacle. Il n’est pas du tout aérodynamique et se déplace lentement, comme un pachyderme des airs.

Bref. Qui dit transport dit transport de tout et n’importe quoi pourvu que ça rentre. Cet exemplaire était dédié au transport de parachutistes ! L’intérieur est simplissime mais superbe. Il est comme on l’imagine, comme dans les films : un équipement rudimentaire fait de 2 bancs de toile de chaque côté de l’appareil, et c’est tout. Go go go !

Dans cet avion je me suis beaucoup questionné devant les diverses procédures en cas d’accident – ben oui, j’étais seul à bord sans hôtesses ! Je n’ai pas compris que faire lors d’un crash : à base de parties amovibles (j’aurais bien aimé voir les ciseaux pour les parties prédécoupées !) et d’urinoir difficile à trouver, c’est du confort plus que rudimentaire.

Charlie

Enfin, le dernier larron des ailes de l’enfer est un avion de patrouille américain développé à la fin de la seconde guerre mondiale. Outre la cabine de pilotage, on trouve plusieurs places dans l’avion pour manoeuvrer des armes (retirées depuis belle lurette) ou tout simplement profiter du paysage à l’arrière. L’espace est optimisé au maximum. En effet l’avion est encore encombré d’équipements divers – appareils de communication, rangements pour munitions et plein de choses dont je n’ai aucune idée de leurs usages !

Très sympa cette petite visite ! Une dernière petite photo de famille des ailes de l’enfer et on repart.

Cet article a 5 commentaires

  1. Bonjour Olivier !
    Superbes photos, comme d’habitude.
    Je voudrai aller voir ces beaux avions, je les ai localisés, mais savez-vous s’ils sont toujours présents ?
    J’ai entendu des rumeurs de retraits.

    Merci.

    1. Merci Émile !
      Aucune idée, désolé, je n’ai pas entendu parler de ces vieilles carcasses depuis longtemps.

  2. Bonjour,
    Je me permets de répondre à la question d’Emilie. La rumeur est partiellement vraie. A ce jour ne reste plus qu’un seul appareil sur place.

  3. Et aujourd’hui reste-t-il un appareil ?

  4. Bonjour ou bonsoir je suis un très grand passionné d’avion et je viens de trouver ce site qui présente un petit peut ce qu’il a vu j’aimerais savoir comment avoir les localisations des endroits où nous pouvons faire de l’urbex ?
    Cordialement Timéo

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