Cet été, avec ma chère et tendre, nous nous sommes payé un petit voyage en Russie. Un voyage d’à peu près 6000 kilomètres, sans compter l’avion pour y aller. Au départ de Saint-Pétersbourg, nous avons terminé sur les bords du lac Baïkal. Tout ça en un peu plus de 3 semaines.

Alors forcément, j’ai fait quelques photos. Je vais essayer de vous montrer et raconter notre périple à travers une série d’articles. Je vais aussi essayer de vous donner quelques petites astuces pour un tel voyage, car on a un peu galéré à préparer notre voyage. En effet, en dehors des 2 mégalopoles – Saint-Pétersbourg et Moscou – la Russie reste une destination difficile à préparer, ne serait-ce que par son alphabet cyrillique et le peu de documentation en français et en anglais. Alors si je peux vous servir… Je répondrai aussi bien volontiers à toutes vos questions si vous projetez un voyage dans ce magnifique pays.

Nous sommes maintenant rentrés depuis 2 mois. Le temps de trier mes quelques 1200 photos, me voici prêt à vous raconter notre périple. Voici la première étape : notre voyage à Saint-Pétersbourg.

Notre manière de voyager

Avant de vous raconter notre séjour à Saint-Pétersbourg, voici quelques mots sur la préparation du voyage et notre état d’esprit. Tout d’abord notre manière de voyager : nous fuyons les voyages organisés. J’aime beaucoup me documenter avant de partir et trouver par moi-même notre itinéraire et notre planning. Tout ça fait partie du plaisir du voyage. Je me suis donc attaqué à la préparation du voyage bien en avance.

Sans être vraiment serrés niveau budget, nous évitons les dépenses non nécessaires ou les intermédiaires qui ne servent qu’à prendre leur commission. Mais nous nous faisons plaisir quand (on pense que) cela vaut le coup.

Avant le départ

Après avoir pris nos billets d’avion nous nous sommes intéressés aux visas. C’est une affaire compliquée car pour avoir ce précieux sésame, il faut présenter plusieurs papiers – dates précises du voyage, attestation d’assurance, et surtout une invitation. Cette dernière peut être fournie par l’agent de voyage si vous en prenez un, ou encore par l’hôtel si vous savez à l’avance où vous allez séjourner. Ce n’était pas le cas pour nous – notre itinéraire comprenait un grand nombre d’hébergements, dont des nuits dans le train (je parlerai du transsibérien plus tard). Cela aurait  été trop fastidieux d’avoir des invitations et des preuves d’hébergement pour toutes les nuitées. Du coup nous avons décidé (pour ne pas dire avons été obligés) de passer par une agence spécialisée dans l’obtention de visas. Après une rapide étude de marché, nous avons eu recours à Lyon Visa Services, qui a l’avantage d’être à 5 minutes à pieds de chez nous et d’être aussi compétitive qu’efficace.

Pour les hébergements, c’était plus simple : booking marche très bien en Russie. Nous avons également réservé facilement une voiture pour circuler autour du lac Baïkal à la fin de notre voyage, et les billets de transsibérien – j’en parlerai dans un article dédié prochainement.

Nous voilà prêts à partir.

Flânage à Saint-Pétersbourg

Atterrir à Saint-Pétersbourg, c’est une entrée facile en Russie car c’est la plus accessible des villes russes. En effet on est dans une grande mégalopole européenne, les gens parlent anglais – au moins les réceptionnistes et les serveurs des restaurants. On ne perd pas complètement nos repères. Mais du coup on perd de l’intérêt : hyper touristique, la ville est jolie mais pas dépaysante.

Nous y avons passé 3 jours. Essentiellement passés à flâner en ville, au gré des quartiers les plus intéressants. Ce qui marque à Saint-Pétersbourg, c’est l’homogénéité architecturale : toute la ville a été construite au début du XVIIIème siècle. C’est très joli, avec de beaux immeubles baroques. L’avenue la plus représentative est l’artère principale de la ville : la Nevski Prospekt.

La ville marque aussi par ses nombreux cours d’eau et canaux. Certains sont immenses comme la Neva, d’autres plus modestes et plutôt romantiques. Mais ce qui est sûr c’est que l’eau est partout.

Le premier jour, au détour d’un canal, nous atterrissons sur cette magnifique cathédrale de Saint Sauveur sur le sang versé. Bien nous en a pris, c’est une des églises qui nous a le plus impressionnés parmi toutes celles que nous avons visitées en Russie. Et nous en avons visitées plusieurs dizaines ! Bien que bondée de touristes, avec une queue immense pour entrer et pas la place de bouger à l’intérieur, il faut vraiment la voir : les peintures sont splendides.

 

Le centre touristique

On est bien dans la capitale touristique de la Russie. Si à peu près partout on est entre touristes, on atteint le sommet sur la place du palais. Elle est bordée par le fameux musée de l’Hermitage. C’est vraiment l’hyper-centre touristique, là vers quoi tous les bus de touristes convergent.

Il aurait été dommage de rater l’un des plus grands musées du monde. Il se targue de regrouper des dizaines de milliers d’oeuvres – et pas des moindres – dans plus de 1000 salles. De plus le bâtiment est l’ancien palais royal d’hiver, à lui seul il vaut la visite. Nous y sommes donc allés en fin d’après-midi (il y a beaucoup moins de monde, heureusement, on n’ose pas imaginer la foule le matin !) en nous disant qu’on allait juste se balader et avoir un aperçu du monstre. Et bien nous n’avons pas compris le plan du bâtiment et nous nous sommes complètement perdus. Mais c’était marrant. A faire ne serait-ce que pour le bâtiment.

Le reste

Le dernier jour nous passons la Neva pour explorer les îles Vasileostrovsky et Petrogradsky. Car Saint-Pétersbourg est un archipel. Nous commençons par longer le fleuve. Il est tellement large qu’il y a carrément une plage ou des gens viennent se baigner ou même faire des concours de voile.

Nous arrivons à la forteresse Pierre & Paul – pas très intéressante. Enfin elle aurait pu l’être si ce n’était ces queues de touristes qui nous découragent devant chaque bâtiment. Puis nous continuons à flâner en direction du nord pour rentrer en métro. Le métro de Saint-Pétersbourg nous impressionne par sa taille et son aspect vraiment classe (et si propre !). Mais – nous ne le savons pas encore – rien de comparable à celui de Moscou. Il est surtout très russe – du marbre partout, des queues interminables aux caisses pour avoir des jetons, des contrôleurs partout. Et l’obligation de passer les sacs aux rayons X à l’entrée. Ça deviendra une habitude lors de notre périple. En effet en Russie dès qu’on rentre quelque part (gare, métro, centre commercial, voire juste dans la rue) il faut passer par un détecteur de métaux et le sac aux rayons X.

Et encore…

Ce petit tour de la ville est loin d’être exhaustif de ce que nous avons visité ou tenté de visiter. Voici quelques autres trucs à faire (ou pas) :

L’épicerie Yeliseyev

Située sur la Nevsky Prospekt (numéro 56, 2ème photo de l’article), cette ancienne épicerie est toujours en activité et cultive son charme désuet. Le bâtiment est un bijou d’art déco. C’est l’épicerie  idéale pour ramener des souvenirs qui se mangent (et/ou se boivent !).

Aller voir un ballet

Idéalement au théâtre Mariinsky. Nous avons eu une petite mésaventure : on croyait y aller pour voir le lac des cygnes, sauf que je me suis trompé de théâtre ! J’avais repéré que le Mariinsky jouait le Lac des cygnes ce soir-là et qu’il fallait réserver sur un certain site en ligne. Ce que j’ai fait – un site en russe avec la traduction google, j’étais surpris de m’en sortir si bien – sauf qu’à Saint-Pétersbourg il y a plusieurs théâtres qui jouent le Lac des cygnes chaque soir ! Pas si grave, à la dernière minute nous avons eu le temps de sauter dans un taxi pour nous rendre au bon théâtre. La soirée était sauve. Nous avons pu assister à un festival de « gonades moulées et raie apparente » (dixit ma chère et tendre). Le tout sous les yeux médusés mais fascinés de touristes chinois tout à fait incapables de ne pas dégainer leurs appareils photos malgré les interventions à répétition de l’ouvreuse du théâtre. Avouons que cela nous a fait rire et a participé au spectacle en tant que tel.

Visiter un lieu hype

Nous sommes aller à l' »Etagi« , une ancienne usine désaffectée recyclée en quantité de mini-boutiques design et bars hipsters healthy sur 4 étages. On se fait bousculer par des teenages avec moult piercings cachant leurs cheveux roses sous des bonnets XL. C’est un peu confiné car très étroit, on se sent vieux mais c’est à voir.

Acheter des vieux pin’s soviétiques et des chapkas au marché aux puces d’Udelnaya

Le marché est très étendu et on y trouve toutes sortes de vieilleries de l’ère soviétiques à prix cassés. Une véritable caserne d’Ali Baba pour qui aime chiner. C’est également un marché de camelote chinoise mais on ne retiendra pas cette partie !

Et on continue le périple

Le lendemain, première expérience avec les trains russes : nous prenons le Sapsan, un train à grande vitesse qui avale les 1000 kilomètres qui nous mènent à Moscou en 4 heures.

Notre séjour à Saint-Pétersbourg est passé très vite. Nous avons l’impression de n’avoir rien vu de cette mégalopole de 5 millions d’habitants. Aurait-on du prévoir plus de temps ici ? La suite du voyage nous montrera qu’on avait raison de ne pas s’éterniser. En effet c’est la partie du voyage que nous retenons le moins. Trop touristique, trop européenne. Pour nous c’est tout vu : Moscou nous a beaucoup plus séduits. Je vous en parle très vite ! (enfin on vous en parle très vite, car vous l’aurez remarqué, ce périple est coécrit !)

 

 

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