L’usine électrique est une coquille vide dont on ne sait pas grand chose. Mais architecturalement c’est un superbe vestige industriel italien et pour moi une bonne séance photo comme je les aime. En effet mon appareil photo et moi nous sommes beaucoup amusés – et émerveillés – de cette architecture remarquable, avec ces grands volumes baignés de lumière et ces lignes épurées.
Au milieu de nulle part
L’usine électrique se trouve en périphérie d’une petite ville italienne, entre une rocade, un champ et une voie ferrée. Ou dit plus simplement : au milieu de nulle part. Dans cette situation, cet imposant bâtiment attire le regard de loin. D’autant plus que son état d’abandon est évident. Son teint grisâtre, ses nombreuses fenêtres cassées et les arbustes qui poussent sur le toit ne laissent aucun doute : plus personne ne travaille dans cette vieille carcasse désolée depuis longtemps.
Pour être exact, l’usine électrique est l’ancienne gare de triage d’une centrale hydroélectrique voisine. Gare de triage est la traduction littérale de l’italien, mais je crois que de notre côté des Alpes on parle plutôt de poste de transformation. EDF le décrit très bien sur cette page (cliquez si vous ne voyez pas de quoi je parle, ça sera tout de suite plus clair avec la photo ! Et au passage vous aurez un petit cours d’électricité, toujours bon à prendre en cette période de confinement).
La centrale est toujours en activité, mais un nouveau poste de transformation a été construit à proximité.
L’abandon de cette vieille usine remonte probablement à quelques décennies. Depuis, le bâtiment est la propriété des chemins de fer italiens. Il ne sert plus, si ce n’est comme entrepôt à poubelles.
On y entre comme dans un moulin. En effet, seul un petit panneau délavé interdit l’accès, ce qui ne suffit pas à nous faire rebrousser chemin.
L’usine électrique
Nous voilà à l’intérieur. Le bâtiment est vide si l’on omet les débris de matériaux divers et d’isolants en céramique qui jonchent le sol. Mais cette architecture industrielle ne nous laisse pas de marbre. Je la trouve splendide : la hauteur sous plafond, les grands espaces et les lignes sont très esthétiques. C’est un terrain de jeu rêvé pour des photographes comme nous !
L’usine électrique restera la bonne surprise de ce road-trip urbex. Au départ, c’est juste un point sur une carte à vérifier, le genre de lieu dont nous ne savons rien avant d’y parvenir… Alors nous repartons d’autant plus contents de cette découverte.