Je ne saurais dire depuis combien de temps la villa du fêtard est abandonnée mais cela doit se compter en décennies. Et oui, son état fait de la peine. Elle se trouve dans une banlieue huppée d’une grande ville italienne, à l’abri des regards, nichée au milieu d’un grand parc paysager. Enfin paysager c’était avant, maintenant on voit bien quelques traces de fontaines et de grottes, mais ça ressemble plus à une forêt primaire. La traversée du parc est assez longue, nous progressons difficilement entre les ronces et les arbustes. En ce début de mois de juillet, la chaleur n’aide pas, je sue à grosses gouttes. Mais on sait qu’elle nous attend au milieu du parc. Nous nous repérons à l’aide du GPS de mon téléphone.

Nous arrivons enfin. C’est une belle villa à l’italienne, avec moult signes de richesse ostentatoires. De part et d’autre, des galeries mènent au parc et aux dépendances. La porte principale est grande ouverte – le cadenas fracturé gît au sol.

Entrée en matière

On entre. Directement dans un hall splendide. Les châteaux et villas italiennes sont toujours intéressants : même quand ils sont vides, ils sont fastueux et presque toujours peints du sol au plafond. C’est pareil pour l’escalier : de la superficie de mon appartement, il part directement de ce hall.

La villa du fêtard

Cette villa date du XVIIème siècle. Mais elle a été remaniée de nombreuses fois et il ne reste plus grand chose d’origine. L’architecture que l’on découvre serait plutôt du XIXème. Au dessus de ce hall, la pièce centrale – et maîtresse – est cette fameuse salle de bal avec verrière. Elle doit bien faire une dizaine de mètres sous plafond. Et donc elle donne du fil à retordre à mon objectif grand-angle – impossible de rendre compte de sa taille en prenant une photo droite !

En voyant cette pièce, on a l’impression que la villa toute entière a été bâtie autour d’elle. C’est vraiment l’épicentre de la bâtisse. Des superbes fêtes ont du s’y dérouler. Du coup, le nom de la villa s’impose : ça sera la villa du fêtard.

Le reste

Autour de cette pièce centrale, on trouve une série de pièces plus raisonnables – de plus en plus petites en montant dans les étages – jusqu’à une taille de chambre normale au deuxième – les chambres de domestiques. Tout est très dégradé – les casseurs et les voleurs sont passés depuis longtemps. Mais, dans ces pièces, quelques traces de vie sont encore là, pour le bonheur de notre appareil photo.

Les planchers sont en très mauvais état. Nous ne visitons que la moitié du dernier étage car les trous et les taches d’humidité ne nous inspirent pas confiance.

Enfin nous terminons la visite par les caves. On y trouve la cuisine. Ici c’est le domaine des domestiques, relégués au sous-sol, à l’abri des regards.

 

A l’extérieur de la villa, la végétation est vraiment exubérante. Nous savons que la villa possède une chapelle mais le chemin pour l’atteindre nous rebute. En effet, il faudrait traverser un champ d’orties. D’autant plus que cette chapelle est en sale état ; elle ne tient presque plus debout. Nous préférons reprendre la route et nous diriger vers le prochain point sur notre carte.

A chaque séjour en Italie c’est pareil : il y a tellement de lieux abandonnées à visiter, tous plus beaux les uns que les autres ! On a l’impression qu’on n’aura jamais le temps de tous les visiter. J’en suis à mon troisième road-trip urbex transalpin et je prépare déjà le prochain !

 

 

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