Aujourd’hui je vous emmène visiter le château de l’escargot. C’est un manoir bourgeois du XIXème siècle. Il est superbement mis en valeur par une armure de végétation qui monte à l’assaut de sa façade. Mais il nous faudra de la patience pour pouvoir l’admirer dans son écrin de verdure…

 

Cache-cache

En passant devant le domaine, l’accès s’annonce évident : tout simplement par le portail principal. Nous garons la voiture à quelques centaines de mètres et nous revenons. Sauf qu’en arrivant au portail, nous découvrons… Qu’il est maintenant ouvert ! Mince alors. Quelqu’un est arrivé pendant que nous nous garions. Est-ce le propriétaire ? D’autres explorateurs pas du tout discrets ?

Pour le savoir, nous changeons de stratégie. Ainsi nous décidons de faire le tour du domaine par l’extérieur. On entend un bruit de tracteur au loin. Ce bruit se confirme : le paysan du coin est en train de débroussailler le domaine.

Nous l’observons un moment. Il fait des allers-retours devant le château. Impossible d’approcher discrètement. Nous pourrions attendre qu’il parte, mais cela peut être long…

Alors nous commençons une partie de cache-cache avec le paysan. Nous progressons de cachette en cachette pour contourner le château par l’arrière, en nous glissant dans les angles morts du tracteur. Un petit sprint de quelques dizaines de mètres avant de nous cacher derrière un bosquet… Puis cela recommence… Jusqu’à arriver derrière le château. Au pas de course, nous parcourons les derniers mètres pour trouver un accès… Bingo ! Nous entrons en vitesse et refermons derrière nous. Nous sommes à l’abri, derrière les volets clos. L’exploration peut commencer.

 

Le Château de l’escargot en résumé

On pourrait penser que le château de l’escargot est un château pas exceptionnel, comme j’en ai exploré plusieurs dizaines… Il n’en est rien, il m’a beaucoup plu, pour plusieurs raisons.

Déjà parce que je n’ai pas fait d’urbex depuis longtemps, alors je suis tout content de me dégourdir l’appareil photo.

Ensuite parce que le château est tout mignon et pas trop connu. Et on a un peu galéré à le trouver (celui-là, c’est en voyant des photos d’autres explorateurs qu’on l’a découvert, et on l’a cherché pendant quelques heures avant de parvenir à le localiser). Oui, le fait de galérer à trouver un lieu ajoute au plaisir de le trouver.

Enfin, j’ai un nouveau joujou. J’ai récemment remplacé mon vieux reflex Nikon D610 par un hybride Nikon Z6 et j’ai très envie de le tester en conditions. Nikon ne m’a pas proposé de sponsoriser cet article, alors je ne vais pas m’épancher sur le sujet. Mais quand même : mon Z6 est une petite merveille. Les capacités de l’autofocus en basse lumière, la gestion du bruit lors de la montée en iso et la stabilisation du capteur sont si bons que mon vieux trépied se trouve relégué aux situations extrêmes. Je m’amuse comme un petit fou à main levée avec des iso à 4 voire 5 chiffres, sans le moindre grain.

 

Le Château de l’escargot de bas en haut, de gauche à droite

Voici le résultat. Du rez-de-chaussée – là où, comme on s’y attend, on trouve les salons de réception – jusqu’au combles – les chambres de bonne – en passant par les chambres principales. Seule (bonne) surprise du plan de la demeure, une petite chapelle se trouve dans une aile du premier étage –  elle se trouve plus souvent à part du corps de bâtiment principal, voire isolée dans le parc.

Sur ces 3 niveaux, on trouve de jolies choses. Entre-autres : la chapelle (toujours un grand moment d’exploration), la cuisine (où l’on découvre que la propriétaire est passionnée de haricots rouges et de nourriture espagnole), de vieux courriers promotionnels du siècle dernier (mais aussi d’autres documents datés plus récents), des toilettes et des papiers peints comme chez mes grands-parents, des sacs de plâtre (et des travaux abandonnés avant d’avoir commencé), et enfin 2 escargots en bois (qui semblent servir de cale-livres sur une cheminée).

 

La pelouse

Pendant que je m’amuse avec mon appareil photo, le paysan s’amuse toujours avec son tracteur. Au bout d’un moment, il se rapproche du château, fait plusieurs tours pour débroussailler au plus près de la bâtisse, passant parfois à quelques mètres de moi. Mais les volets clos nous protègent, le faucheur ne peut pas nous voir.

Puis, vers midi, le bruit du tracteur s’estompe et il quitte enfin le domaine. Nous terminons nos photos d’intérieur avant d’aller profiter du parc.

Malheureusement l’herbe fraichement tondue est beaucoup moins photogénique que le terrain en friche. Nous tirons quand même le portrait du château de l’escargot. Puis nous faisons un crochet par les dépendances (sans grand intérêt), avant de reprendre la route.

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