Je vous présente aujourd’hui 2 lieux abandonnés dans un seul article : 2 anciennes casernes militaires, situées dans la même ville et ayant la même histoire. Et je les ai visitées le même jour. Voici les casernes secouées : la caserne du dragon et la caserne de la météorite.

Les casernes secouées

Urbexement parlant, les casernes secouées sont peu connues – ou peu courues – des explorateurs urbains. En termes d’architecture, ce sont des ensembles de bâtiments pratiques et efficaces, sans fioritures, et relativement récents – probablement construits dans la 2ème moitié du XXème siècle. En plus les militaires ont méticuleusement vidé les casernes avant leur départ, laissant peu de traces de vie.

Non, l’intérêt des casernes secouées est qu’elles sont totalement laissées à leur sort, oubliées semble t’il depuis les années 90. Ce sont maintenant des jungles, un parfait exemple du processus de retour à la nature, de disparition progressive de civilisation. En effet la végétation et les intempéries les ont malmenées. Au point que j’ai d’abord cru qu’elles avaient subi un tremblement de terre ! (d’où le nom de casernes secouées). En réalité l’absence d’entretien est la principale raison de cet état de délabrement avancé.

L’histoire des casernes secouées est assez logique. A l’aube du nouveau millénaire, la fin du service militaire obligatoire a rendu inutiles une bonne partie des casernes militaires. Donc ces dernières se sont retrouvées abandonnées du jour au lendemain.

Vous noterez comme je ne m’avance pas trop sur la date d’abandon, avec cette pirouette « à l’aube du nouveau millénaire ». Je ne cherche pas à cacher la date précise. En fait je n’arrive pas à la déterminer avec certitude : selon certains explorateurs les casernes auraient été abandonnées dans les années 90, alors que le service militaire obligatoire a officiellement pris fin le 1er janvier 2005 en Italie.

La caserne du dragon

Nous démarrons la journée par la visite de la caserne du dragon. Nous n’y restons pas longtemps, j’ai peu de photos à vous montrer. En effet un rapide tour de reconnaissance du premier baraquement ne nous convainc pas. A part quelques peintures murales, dont les insignes des divisions qui étaient cantonnés ici, le bâtiment est totalement vide. De plus nous ne pouvons pas monter dans les étages – vu l’état de l’escalier. Et le second bâtiment nous parait inatteignable car la végétation entre les 2 semble impénétrable.

Nous rebroussons chemin, déçus. Vous l’aurez compris, nous ne sommes pas très motivés ce jour-là. En fait, après 4 jours de road-trip d’urbex italien, nous commençons à être blasés tellement nous avons enchainé les lieux abandonnés impressionnants ! (pour ne citer que les principaux, nous venons de visiter le village électrocutél’hôpital psychiatrique du révolutionnaire et celui du cireur de pompes, ou encore l’hotel Paragon). Cependant, de retour chez moi je trouve quelques beaux clichés de la caserne du dragon sur ma carte mémoire. Nous aurions du pousser l’exploration aux autres bâtiments. Quelques recherches google me le confirment : nous avons raté de belles pièces. Il faut y retourner !

La caserne de la météorite

Peu convaincus par la caserne du dragon, nous nous rendons ensuite à la caserne de la météorite, distante de seulement quelques kilomètres. Cette caserne est dans un état encore pire : le mur d’enceinte s’effondre et la végétation envahit le terrain, au point qu’on ne distingue plus les baraquements.

Nous passons plus de temps dans la caserne de la météorite. Elle n’est pas plus intéressante, peut-être même moins car l’architecture est plus récente (béton et carrelage… Beurk !). Mais nous nous prenons au jeu de déambuler dans ces baraquements vides. Nous n’en visiterons qu’une petite partie – 4 bâtiments sur la dizaine que compte le complexe, mais cela nous prend du temps. D’autant plus que la végétation est complètement infranchissable par endroits, nous forçant à faire de grands détours pour arriver là où l’on souhaite aller.

Tous les bâtiments que nous visitons sont en très mauvais état. En effet, les panneaux « edificio pericolante » (en français : « bâtiment dangereux ») en témoignent ; ils sont placardés sur chaque porte. Impossible de nous aventurer partout. La preuve : cet impressionnant trou de météorite au beau milieu d’un bâtiment pourtant récent.

Un jour je retournerai visiter les casernes secouées

Ces visites datent de plus de 2 ans. Plus je regarde la série de photographies que j’ai réalisée et plus j’ai envie d’y retourner. Ces casernes me fascinent et nos visites ont été trop rapides.

Dans les casernes secouées, la revanche de la nature est impressionnante. Ma fascination est d’autant plus importante qu’il s’agit d’un ancien terrain militaire, domaine très ordonné par excellence. Avec le temps, le travail de reconquête de la nature a surement continué. Il faut que je retourne voir… Vous en serez les premiers informés.

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