Dernière étape de notre périple à travers la Russie et après avoir passé une semaine à alterner mégapoles russes et transsibérien, nous voici au lac Baïkal. Un lac mythique qui cumule pas mal de records : le lac le plus profond du monde, plus grande réserve d’eau douce (du monde aussi, bien sur). Nous avons prévu une semaine sur place, mais c’est trop peu pour en faire le tour. Il mesure environ 600 kilomètres de long et la plus grande partie de ses rives sont inaccessibles en voiture ; il faudrait faire de grands détours pour le contourner. Nous nous concentrons sur 3 régions : d’abord l’île d’Olkhon puis l’extrémité Sud du lac pour finir à Listvianka.

L’île d’Olkhon

Au départ d’Irkoutsk, nous nous lançons sur les routes russes au volant de notre SUV fraîchement loué. Ayant peu confiance dans les pistes russes, nous avons préféré réserver une voiture surélevée. L’île d’Olkhon est à environ 4 heures de route d’Irkoutsk, avec une traversée en ferry au milieu. Jusqu’au ferry tout se passe bien, nous avançons vite. Puis sur l’île nous découvrons qu’il n’y a que des pistes. Résultat : 2 heures de route complètement secoués pour les 20 derniers kilomètres. On est contents d’arriver !

Par la suite nous nous rendrons compte que même que le SUV ne sera pas suffisant : les pistes sont de pires en pires pour aller jusqu’au bout de l’île et nous rebrousserons chemin, de peur de finir ensablés.

L’île est le territoire des bouriates, une tribu mongole. Ils considèrent l’île d’Olkhon comme l’habitat des esprits du lac, ce qui en fait un haut lieu du chamanisme. Ici les totems sont nombreux, pour notre plus grand plaisir photographique puisque ces tissus multicolores flottant au vent sont du plus bel effet.

Les russes parlent de l’île comme le paradis sur terre, et ils n’ont pas complètement tort tant ce bout de terre est magnifique. Le dépaysement est total, je vous le conseille !

Le Sud du lac Baïkal

Après 2 jours sur l’île d’Olkhon, nous reprenons la voiture et repassons par Irkoutsk pour rejoindre l’extrémité sud du lac, entre Slioudianka et Baïkalsk. Ici ça se complique pour nous : le mauvais temps compromet nos projets de nature et de randonnée. Nous  nous retrouvons confinés à l’intérieur d’un hôtel miteux, dans la région la moins touristique que nous avons visité jusque-là. Slioudianka et Baïkalsk sont des petites villes industrielles, sans grand intérêt à part leur proximité du lac et des montagnes. Et en dehors de la seule route les reliant, la nature est sauvage et inhospitalière avec ce temps. Personne ne parle un mot d’anglais, il n’y a même pas de restaurants ouverts, … Bref, c’est un peu difficile. Après avoir un peu visité la région en voiture, nous nous rabattons vers une zone plus touristique : Listvianka.

Listvianka

Nous finissons notre périple russe à Listvianka. C’est la ville la plus touristique du lac car la plus accessible. Proche d’Irkoutsk, elle est également à l’embouchure de l’Angara, le déversoir du lac. Nous sommes plus à l’aise ici : nous retrouvons un hôtel décent, de bons restos (mention spéciale pour le poisson endémique du lac, l’omoul, excellent !). Et surtout, on retrouve le soleil. Nous pouvons enfin randonner sur les rives du lac. Je vous laisse imaginer ma blague préférée : « Attention ! Un ours !!! » (je rigole, mais n’empêche, on y pense un peu !).

 

Notre périple russe s’achève au bout de presque un mois. Il restera dans les mémoires celui-là !

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